lundi 4 novembre 2013

Quelques extraits

« Anaïs ?
 — Oui, Mamie !
 — Tu es où ?
— Là, dans le grenier !
 — Ah, là, là ! Toujours dans le grenier ! Mais, tu vas être toute sale !
— Mais non, Mamie ! Je fais attention et c’est plein de trésors !
— Oui, je sais ! Mais, descends, on va manger.

 Anaïs quitte avec regret le grenier et toutes ces vieilles valises, ses malles, ses cartons. Suivie d’un gentil petit chien noir et blanc, elle descend d’un pas alerte, les deux escaliers qui mènent au grenier.  Dans la cuisine, Mamie Louise avait préparé la table pour elles deux. Une bonne odeur de frites se répandait dans la pièce où une belle tarte aux fraises attendait pour le dessert. Anaïs aimait bien passer les vacances chez sa grand-mère Louise. Cela la changeait de la ville où elle habitait. Et retrouver Joye, la petite chienne, la maison dans ce petit village, les balades dans le bois, et les gâteaux de Louise, c’était les plus belles des vacances ! Quand il ne faisait pas assez beau pour aller courir dans le bois de la Désolation avec Joye, Anaïs passait ses après – midis dans le grenier. Il y avait tant de choses à découvrir : des livres, de la vaisselle, de vieilles poupées, des vêtements anciens qu’elle essayait et qui la faisaient rire ! Et les cartes postales anciennes et les photos ! Que de fous rires elle prenait en les découvrant ! Et puis, mille autres choses encore : une vieille télé et un vieil ordinateur à propos desquels elle se demandait comment ils avaient pu fonctionner, des appareils inconnus, tout un bric-à-brac entassé et dont Mamie ne voulait pas se débarrasser !

(...)


Citrouille : Ah ! Ah ! Tu ne me connais donc pas ? Je suis la sorcière de cette forêt. On m’appelle la sorcière Citrouille car je fous six fois la trouille. Que viens donc tu faire dans ma forêt, mon petit Loup ?

 Loup Gilbert : Euh ! Ben voilà, je n’ai pas mangé depuis deux jours et j’ai très faim. Je me disais que, peut-être, je pourrais trouver une bestiole à me mettre sous la dent dans la forêt. Mais, … mais… si cela vous gêne, je peux repartir tout de suite.

 La sorcière :  Ah, ah, non ! Trop facile ! Je vais faire un marché avec toi. Je te laisse chasser dans ma forêt, mais tu m’apporteras la moitié de ce que tu chasseras. Et gare à toi si jamais tu ne respectes pas le marché ! Compris ?

  Loup Gilbert : Euh ! Oui, madame la sorcière Citrouille.

 Citrouille : Alors, rendez-vous ce soir à huit heures devant le vieux moulin de la rivière de la Désolation. Et tache d’être à l’heure !

 Loup Gilbert : Oui, oui, à ce soir.

 Et Gilbert se dirige en courant vers la forêt.  


(...)

Tigé : Ah Gilbert, j’ai, j’ai, j’ai mal, pour toi. Pauvre Loup, toi qui étais si vivant, te voilà en statue ! Et puis, tous ces oiseaux qui ont fait leur nid sur toi ! Ah, malheur ! Et puis Citrouille, elle, elle vit toujours ! Ah, triste fin pour un loup !

(...)

Louise : Ah, tu sais, Joye, j’aimerai bien aller là-bas, dans la forêt et puis aller voir le vieux moulin. Mais papa m’a bien recommandé de ne pas y aller ! Y paraît qu’il y a une vieille sorcière qui y habite ? Tu y crois-toi aux sorcières ? Ça n’existe pas, c’est des histoires... Hein oui, ma Joye ! Et puis, cette espèce de statue qu‘on aperçoit ? Qu’est-ce que cela peut bien être ? Bon, qu‘est-ce que tu veux ? Tu veux sortir ? Viens mettre ton collier et ta laisse, je vais te descendre. Et puis, on est seules toute la journée ! Si on llait là-bas, hein, Joye ? Qu’en dis-tu ? Allez, en route !

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